Publiée depuis 1948, la revue International Social Security Review (ISSR) est la plus importante publication trimestrielle internationale en matière de sécurité sociale dans le monde.
Le Ghana et le Nigéria ont depuis peu rejoint le groupe des pays qui ont intégréà leur régime de sécurité sociale des programmes de pension par capitalisation à cotisations définies. Les analyses menées ces dernières années sur les réformes des pensions ont toujours porté sur les pays à revenu moyen d'Amérique latine et d'Europe centrale et orientale, ainsi que sur les Etats membres de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques, et partant ont minoré les réformes entreprises récemment dans les pays d'Afrique subsaharienne. Le présent article examine le passage, total pour le Nigéria, partiel pour le Ghana, à un programme de pension à cotisations définies et met en évidence un certain nombre d'éléments contextuels et conjoncturels qui remettent en cause la possibilité de résoudre la question de l'adéquation des prestations en Afrique subsaharienne par le biais des régimes à cotisations définies.
Dans les années 1990, suivant en cela l'exemple du Chili, plusieurs pays d'Amérique latine et d'autres pays ont réformé leur régime de retraite, en s'inspirant des modèles par capitalisation sous gestion privée. Bien que certains aspects de ces réformes se soient révélés positifs, ces régimes ne procurent pas un revenu suffisant pour de nombreux bénéficiaires. Le développement des régimes de retraite liés à l'emploi peut offrir à cet égard une solution complémentaire, contribuant à améliorer le niveau des pensions. Cet article traite des différents régimes de retraite complémentaires et s'attache en particulier au cas de la République dominicaine. Selon les auteurs, la mise en place de régimes de retraite complémentaires liés à l'emploi pourrait constituer une option viable dans ce pays en développement.
Le présent article analyse les performances macrofinancières initiales des mesures de «privatisation» partielle des systèmes de retraite — reposant sur la création de comptes d'épargne retraite individuels gérés par le secteur privé— mises en œuvre dans bon nombre de pays émergents d'Europe. Les données empiriques portant sur une période de près de dix ans montrent que le rendement des comptes d'épargne retraite individuels privés a été inférieur au taux de rendement implicite des régimes financés par répartition. Parmi les principaux facteurs qui expliquent que les performances des comptes d'épargne retraite individuels n'aient pas étéà la hauteur des attentes figurent le niveau élevé des coûts de fonctionnement et le caractère peu développé des marchés financiers. Il ressort des éléments empiriques disponibles que la Serbie aurait intérêt à donner la prioritéà des réformes paramétriques du régime par répartition et à renoncer aux réformes impliquant une «privatisation» partielle du système de retraite.
Le présent article porte sur les micropensions dont, sans être les seules, les institutions de microfinance (IMF) sont les principaux promoteurs. Il tente ainsi de combler une lacune de la littérature sur la sécurité sociale en Inde. L'analyse montre que, du fait qu'elles ciblent un public hétérogène, les micropensions doivent être volontaires et portables et que diverses solutions pourraient être testées tant en ce qui concerne leur conception que leur distribution. C'est pourquoi les régimes de micropension décentralisés, fonctionnant dans le cadre d'une réglementation adaptée et dans le respect du principe de bonne gouvernance, semblent plus adaptés au contexte indien que des régimes centralisés et plus rigides. Cet article présente ensuite brièvement deux études de cas portant sur des régimes de micropension récemment mis en place en Inde. Il montre la nécessité de réaliser des analyses rigoureuses sur le secteur des micropensions, notamment en ce qui concerne les modes de sortie et la mise au point de mécanismes de distribution innovants. Il conclut que les micropensions pourraient constituer l'une des composantes les plus utiles du système de sécurité sociale à plusieurs piliers de l'Inde et qu'il convient de les promouvoir.